Le film de l’année 2015…

Il était une fois un premier de l’an, celui de 2015, comme beaucoup de premier de l’an… C’était le premier janvier 2015 vers minuit…

Et là !! On envoie le générique de début sur une musique qui pète !!

Titre

ANNEE 2015

avec

machin

et

machin

Etc.

(on verra plus tard pour la distrib, on prendra les stars du moment venu…)

Sous Titre

Quelques jours plus tard… Vers 05hoo du matin…

Plan large sur Paris qui s’éveille

Cut !!

Intérieurs luxueux locaux du journal le plus z’aimé de France,

CHARS LIBRES HEBDO

L’équipe vedette, les stars du journal, le cœur et les poumons du navire sont quasiment au complet pour le bouclage du numéro 11178, numéro anniversaire pour les 70 z’ans de l’entreprise CHARS LIBRES HEBDO… Les z’esprits chauffent, les corps exultent… on veut donner le meilleur…

A la rédaction, une devise « Que le lecteur soit avec toi ! »

La liberté de ton et d’expression que les français adorent, se déverse sur les pages de ce moment qui se veut historique. La conscience professionnelle qui anime cette Dream Team de journalistes rivalise de talents pour honorer ce grand évènement de fraternité intellectuelle typiquement hexagonale lorsque, soudain, alors que personne ne s’y attend, deux terroristes cagoulés (mais de type « nord-africain »…), surarmés jusqu’aux dents qu’ils z’avaient sales et jaunies par une trop grande consommation de tabac, pénètrent dans les locaux de CHARS LIBRES HEBDO et perpétuent le massacre du siècle, tuant de sang froid, la majorité des convives présents en ce jour de fête et de travail…

Cut !! Ecran noir !! Silence !!

La France libre découvre, à la télé, la terrible nouvelle…

Montage cut d’un best off des z’infos concernant l’affaire.

Gros plan téléviseur tout plat, dernière génération. Répétition incessante de la situation en cours…

Voix OFF de Caroline, une journaliste, envoyée spéciale sur les lieux du début de la cavale des deux terroristes en fuite, qui affirme de source sûre que « les deux terroristes présumés sont bien en cavale. Deux terroristes extrêmement bien préparés, deux professionnels de l’assassinat de masse sont dans la nature déjouant, les z’uns après les z’autres, les z’incroyables moyens mis en œuvre par nos magnifiques forces de l’ordre de cette France que l’on veut garder libre et… »

Retour plateau

« Nous rejoindrons Caroline dès que possible mais, que voulez-vous, c’est la loi du direct, place à l’info !!

Les identités des deux terroristes vont nous z’être communiquées par le ministre de la défense intérieure dans quelques z’instants…

Mais z’avant, voici une courte pause publicitaire, ne zappez pas !! »

Après les pubs…

Retour plateau

« Monsieur Dutrinkiphil, notre ministre de la défense intérieure, s’adresse à la nation… »

« Chères z’et chers compatriotes…

Les deux terroristes viennent d’être identifiés par nos services de renseignements. Il s’agit de Mohamed Alibaba et de Mohamed Legrand… »

Ecran noir

Reflet dans la télé qui nous montre quelques z’hommes silencieux…

Le président de la république finit par poser la télécommande de la télé. Il réfléchit. Les z’autres se taisent. Certains font semblant de réfléchir parce qu’il est de bon ton de faire comme le président…

Le président sort de sa léthargie et se retourne vers un militaire de carrière.

« Colonel Trotteman !! » crie le président.

« Oui, monsieur le président !! » répond le colonel Trotteman en criant lui aussi…

« Colonel Trotteman, mon ami. Il faut que vous mettiez vos meilleurs z’hommes sur cette affaire infernale !! »

« C’est déjà le cas, monsieur le président !! »

« Alors ?! Comment se fait-il que ces deux trous du cul soient toujours dans la nature au moment où nous z’échangeons ?! »

« C’est que… Monsieur le président… Notre meilleur homme… Comment dire… Celui qui aurait fait la différence a démissionné il y a six mois !! »

« Trotteman !! Rembauchez-le »

« C’est que depuis… Lorsque sa femme Esmeralda est tombé malade, il est resté à son chevet et lorsqu’elle est morte de son cancer de l’anus, la petite étincelle qui faisait de lui l’homme de la situation s’est éteinte, laissant la couleur du désespoir envahir peu à peu son univers… Il a rendu sa plaque et son flingue… »

« Trotteman !! C’est une tragédie !! Cette femme courageuse, luttant contre la mort et cet homme, face à son destin, pleurant celle qu’il aimait… Ça me fend le cœur… »

« Monsieur le pré… »

« Mais ce n’est pas z’une raison !! Trotteman !! Nous parlons de la nation !! Et ce n’est une gonzesse en train de crever qui va nous z’empêcher de sauver notre pays de la barbarie venue d’ailleu… Ces deux tueurs venaient d’où ?

« De chez nous, monsieur le président !! Ce sont des fils de la patrie !! »

« Putain de merde !! Ils ne pouvaient venir d’un pays de sous-développés !!  Ou de Belgique !! Cela aurait plus simple à expliquer… Quoiqu’il en soit, Trotteman, faites-moi revenir le dépressif amoureux romantique à deux balles et qu’il fasse son boulot !! C’est quand même pas si compliqué, nan ?! »

« Nan, monsieur le président !! »

Fondu au noir

Bruits de la campagne…

Une voiture officielle se gare devant ce qui ressemble à une ferme.

Bertrand, torse nu luisant de transpiration, arrête de couper du bois, relève la tête en direction de la voiture, esquisse un petit sourire et dit avec une pointe d’humour dans la voix :

« Colonel Trotteman, quel bon vent vous z’emmène ? »

« Le boulot, Bertrand, le boulot… »

« Colonel Trotteman… »

« Bertrand, le pays a besoin de vous !! L’enquête piétine et le président s’impatiente… »

« Colonel Trotteman, ce n’est plus ma guerre. Démerdez-vous sans moi, j’ai encore beaucoup de bois à couper avant l’hiver. »

« Bertrand, si vous réintégrez, je vous z’offre une place de choix pour le prochain concert de Phil Smet et son orchestre !! »

« Je vois que vous ne reculez devant aucun sacrifice, mon colonel, et je trouve cela émouvant mais ma réponse est toujours non. »

Sur ces paroles cruelles, le colonel Trotteman, les bras pendants, retourne dans sa voiture de fonction, bredouille… Bertrand, sans même lever les z’yeux, reprend sa hache à deux mains tout en sifflotant…

Fondu au noir

Sous-titre

10 mois plus tard…

 Jeannette et Bernadette n’en reviennent toujours pas d’être à l’Olympia devant le magnifique Phil Smet en pleine action. Depuis une demi-heure, le chanteur chante et le sourire des deux jeunes filles fait plaisir à voir lorsque, soudainement, Bernadette s’écroule suivit de peu par Jeannette. Phil Smet s’effondre à son tour. Le massacre a commencé et ne s’achèvera pas avant un bon moment. L’horreur frappe encore la France, les terroristes sont de retour…

Cut !!

Noir

Alors que les corps des victimes sont encore chauds, la secrétaire personnelle du colonel Trotteman annonce l’arrivée d’un certain monsieur Beautrois au colonel Trotteman.

Le colonel écrase son cigare précipitamment, se lève et se dirige rapidement vers la porte de son bureau qui s’ouvre…

« Bertrand !! Vous z’ici !! »

« Colonel, je suis votre homme. »

« Bertrand… Il était temps. C’est quand même dommage d’avoir attendu ce deuxième massacre pour vous décider à passer à l’action… »

« Colonel Trotteman… Tuer des journalistes qui l’avaient cherché en défendant nos libertés est une chose mais tuer Phil Smet et son orchestre et son public en est une autre !! Monumentale erreur, terroristes !! L’année 2016 sera votre pire année et croyez-moi, je tiens toujours parole !! »

« Ah oui, c’est vrai… Mes meilleurs vœux Bertrand !! »

« Bonne année, mon colonel et la santé, mon colonel  !! »

Les deux z’hommes s’enlacent tendrement sur un air d’accordéon… Plan large sur Paris…

Vont-ils pouvoir éradiquer le terrorisme en France ? Arriveront-ils à rendre la joie aux français ? Le président sera-t-il réélu comme il le désire secrètement ? 

VOUS LE SAUREZ DANS LE PROCHAIN EPISODE :

ANNEE 2016, UN NOUVEL ESPOIR

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